LA RÉPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO COMPTE VENDRE SES FORÊTS AUX COMPAGNIES PÉTROLIÈRES
Luchelle Feukeng, Greenpeace Afrique, Chargée de communication, lfeukeng@greenpeace.org, +237 656 463 545 (WhatsApp)
Luchelle Feukeng, Greenpeace Afrique, Chargée de communication, lfeukeng@greenpeace.org, +237 656 463 545 (WhatsApp)
Greenpeace Afrique dénonce avec la plus grande vigueur l’annonce faite le 29 janvier dernier par le ministre congolais des hydrocarbures Rubens Mikindo de la mise aux enchères prochaine de dix-neuf blocs pétroliers à travers la République Démocratique du Congo.
L’annonce vient moins de deux semaines après que le Président Félix Tshisekedi s’est posé en grand défenseur de l’environnement dans une adresse par vidéoconférence à un sommet organisé par Emmanuel Macron à Paris.
Neuf des blocs à brader se trouvent dans la Cuvette centrale, dont une partie est recouverte d’un gigantesque complexe de tourbières crucial pour le climat mondial.
Leur mise aux enchères est une insulte aux Congolais et aux tentatives internationales pour lutter contre la crise climatique mais aussi un pied de nez fait aux bailleurs de fonds au moment où ceux-ci, regroupés au sein de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), cherchent à signer une nouvelle Lettre d’intention avec la RDC pour la protection des forêts.
Rappelons qu’en 2018 Joseph Kabila a octroyé à des multinationales le droit d’explorer des blocs pétroliers situés en plein cœur du Parc National de la Salonga, après un projet de désaffectation de la Salonga et du Virunga.
Selon Radio Okapi, le ministre Mikindo aurait déclaré que les nouveaux blocs pétroliers vont permettre “le développement des peuples riverains”. Ils assureront plutôt leur mise en péril et la destruction de la biodiversité au profit d’un petit groupe de kleptocrates.