Victoire à Belene (Bulgarie)
Contact presse : Caroline Prak, Les Amis de la Terre, 01 48 51 32 22 / 06 86 41 53 43
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Les Amis de la Terre se félicitent du retrait complet de BNP Paribas dans le projet controversé de centrale nucléaire de Belene, en Bulgarie, en pleine zone sismique. Après avoir financé les études préliminaires et le début des travaux de la centrale, et avoir tenté de coordonner l’ensemble du financement, c’est la fin d’un combat qui opposait BNP Paribas aux Amis de la Terre depuis 2007. BNP Paribas doit en tirer les conclusions et refuser tout mandat, quel qu’il soit, dans ce type de projet nucléaire controversé.
Près de trois ans après les premières dénonciations des Amis de la Terre, BNP Paribas vient de terminer le contrat de conseil qui le liait à NEK, la compagnie nationale bulgare. BNP Paribas était en effet chargée de coordonner l’ensemble du financement de la centrale nucléaire de Belene, en Bulgarie. « Malgré toutes nos mises en garde, BNP Paribas avait accordé un prêt de 250 millions d’euros à NEK au printemps 2007. Nous avons dû manifester partout en France et en Europe et envoyer plus de 5 000 courriels pour que BNP Paribas daigne nous recevoir. L’affirmation de BNP Paribas, qui prétendait alors que ce prêt ne servirait que pour les études préliminaires et non la construction, s’est en par la suite révélée fausse ! », rappelle Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre.
« C’est une victoire dont les Amis de la Terre se félicitent mais qui arrive bien tard », poursuit Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre. Malgré cette première confrontation, BNP Paribas a en effet continué de s’impliquer dans le projet en assurant un mandat de conseil pour coordonner l’ensemble du financement de la centrale, obligeant les Amis de la Terre à intervenir à nouveau en Assemblée Générale de BNP Paribas, au printemps 2008. Les risques présentés par le projet étaient pourtant bien identifiés, comme les risques sismiques ou les risques de corruption. Le projet avait déjà été abandonné une première fois par le gouvernement bulgare dans les années 90, avant de renaître de ses cendres dans les années 2000.
« Cette tendance de BNP Paribas à se retrouver impliqué plusieurs fois dans le même projet scandaleux, ou à poursuivre le financement de projets notoirement controversés comme le projet pétrolier et gazier de Sakhaline II, en Russie, est proprement sidérante » dénonce Yann Louvel. Il conclut : « BNP Paribas doit tirer toutes les leçons de cette échec et cesser définitivement de s’impliquer dans ce type de projet nucléaire controversé, que ce soit en finançant directement le projet, en le conseillant, ou en investissant dans les entreprises qui le réalisent ».